AI vs. Human Drivers
Mis à jour :
Débats sur la Sécurité des Véhicules Autonomes
Le déploiement des véhicules autonomes suscite deux perspectives opposées. D’un côté, certains les présentent comme une avancée majeure pour la santé publique, arguant qu’ils pourraient réduire drastiquement les accidents de la route, qui causent plus de décès que les homicides, les accidents d’avion et les catastrophes naturelles combinés, ainsi que de nombreuses blessures graves.
De l’autre côté, des inquiétudes majeures sont soulevées quant aux essais en cours, qui ont déjà entraîné des décès et des blessures chez les usagers de la route et les piétons. L’argument est que, si une telle issue avait marqué les essais d’un nouveau médicament, ils auraient été immédiatement arrêtés et soumis à des enquêtes approfondies. Il est jugé insuffisant de simplement comparer les statistiques de morbidité avec celles des voitures conduites par des humains, car cela ne justifie pas la poursuite des tests sur des véhicules autonomes ayant déjà provoqué des accidents graves.
Une étude de 2016 met en évidence la difficulté de prouver statistiquement la fiabilité des véhicules autonomes. Selon leurs calculs, il faudrait parcourir des centaines de millions, voire des centaines de milliards de kilomètres pour démontrer de manière concluante leur sécurité en termes de décès et de blessures. Les flottes actuelles ne pourraient pas atteindre ces seuils avant des dizaines, voire des centaines d’années, rendant impossible une démonstration de performance préalable à leur commercialisation. Cette recherche suggère que les développeurs devront innover dans leurs méthodes de validation de la sécurité, et que l’incertitude persistera probablement. Par conséquent, une réglementation adaptative, capable d’évoluer avec la technologie, est jugée impérative pour exploiter les bénéfices tout en gérant les risques.
Il est également noté que la perception sociétale des décès causés par des conducteurs humains diffère de celle des décès imputables à des systèmes autonomes, une différence qui pourrait évoluer avec l’expérience acquise face aux accidents impliquant l’IA.
Points clés :
- Deux camps s’opposent sur la sécurité des véhicules autonomes : ceux qui y voient un bénéfice pour la santé publique et ceux qui s’inquiètent des décès et blessures déjà survenus lors des tests.
- La démonstration statistique de la sécurité des véhicules autonomes est extrêmement complexe et nécessite un volume de conduite prohibitif avec les méthodes actuelles.
- Les méthodes de validation de la sécurité des véhicules autonomes devront être innovantes.
- La réglementation des véhicules autonomes doit être adaptative en raison de l’évolution rapide de la technologie et de l’incertitude persistante.
- La perception sociale des décès liés à l’IA et aux conducteurs humains est différente.
Vulnérabilités :
- Non spécifiées dans l’article. Les préoccupations portent davantage sur la fiabilité intrinsèque des systèmes et la difficulté de prouver leur sécurité statistique, plutôt que sur des vulnérabilités de cybersécurité spécifiques.
Recommandations :
- Les développeurs de véhicules autonomes doivent développer des méthodes innovantes pour démontrer la sécurité et la fiabilité de leurs systèmes.
- Les réglementations concernant les véhicules autonomes doivent être conçues pour évoluer avec la technologie.
- Une réglementation adaptative est nécessaire pour permettre à la société de tirer parti des bénéfices tout en gérant les risques.
