Target-rich environment: Why Microsoft 365 has become the biggest risk

3 minute de lecture

Mis à jour :

Microsoft 365 : La cible privilégiée des cybercriminels

La domination de Microsoft 365 dans le domaine professionnel, avec plus de 400 millions d’utilisateurs payants, en fait une cible de choix pour les cybercriminels. Son succès, comparable à celui de Windows par le passé, attire les attaquants qui cherchent à maximiser l’impact de leurs campagnes en ciblant une plateforme unique et omniprésente.

L’écosystème interconnecté de Microsoft 365, incluant Outlook, SharePoint, Teams et OneDrive, élargit considérablement la surface d’attaque. La compromission d’un service peut faciliter la progression vers d’autres, permettant des mouvements latéraux. Par exemple, une intrusion via phishing dans Outlook peut mener à l’exfiltration de données SharePoint, à la manipulation de documents OneDrive ou à l’accès à des réunions Teams confidentielles.

Les vulnérabilités récentes dans SharePoint illustrent ce risque. En juillet 2025, des failles zero-day, telles que CVE-2025-53770, ont été exploitées activement contre des versions sur site de SharePoint, affectant plus de 75 serveurs. Ces incidents démontrent un risque en cascade, où la compromission d’un composant peut affecter l’ensemble de l’infrastructure collaborative.

Un angle mort significatif concerne les systèmes de sauvegarde et de récupération. Les fonctionnalités natives de rétention et d’historique des versions de Microsoft 365 sont souvent insuffisantes pour contrer les attaques sophistiquées. Pire encore, ces sauvegardes peuvent conserver du contenu malveillant. Des analyses ont révélé que 40% des URL dans les sauvegardes d’e-mails contenaient des liens de phishing, et plus de 200 000 e-mails sauvegardés contenaient des pièces jointes malveillantes. Cela implique qu’une restauration pourrait réintroduire les vecteurs d’attaque initiaux.

Pour renforcer la sécurité de Microsoft 365 sans compromettre la productivité, une approche multicouche est nécessaire. L’adoption d’une architecture de confiance zéro (Zero Trust) avec une vérification continue des identités et de la santé des appareils est primordiale. L’authentification multifacteur est indispensable. La protection avancée contre les menaces doit couvrir toutes les applications Microsoft 365, nécessitant une visibilité inter-applications pour détecter les schémas d’accès anormaux. Des évaluations régulières des configurations, des permissions et des accès invités sont également cruciales pour identifier et corriger les failles persistantes.

Il est impératif de reconnaître que la sécurisation de Microsoft 365 exige une expertise et des outils spécialisés, adaptés aux menaces spécifiques des plateformes collaboratives cloud. L’objectif n’est pas d’abandonner la plateforme, mais d’adopter une approche proactive et spécialisée de sa sécurité.

Points Clés :

  • Microsoft 365 est une cible privilégiée en raison de sa domination du marché.
  • L’écosystème interconnecté crée de multiples vecteurs d’attaque et facilite les mouvements latéraux.
  • Les sauvegardes natives peuvent conserver du contenu malveillant, posant un risque lors des restaurations.
  • Une approche de sécurité multicouche, incluant le Zero Trust et une protection avancée, est nécessaire.

Vulnérabilités :

  • CVE-2025-53770 : Vulnérabilité zero-day dans SharePoint, exploitée activement en juillet 2025.

Recommandations :

  • Implémenter une architecture de confiance zéro (Zero Trust).
  • Rendre l’authentification multifacteur obligatoire.
  • Étendre la protection avancée contre les menaces à toutes les applications Microsoft 365.
  • Assurer une visibilité inter-applications pour la détection des anomalies.
  • Réaliser des évaluations régulières des configurations, des permissions et des accès.
  • Utiliser des solutions de sauvegarde robustes et isolées pour une récupération efficace.

Source